Avancer
Dans la grisaille d’un jour, escapade pour respirer, à la recherche de la lumière, de la couleur ou de je ne sais quoi.
Un jeu, alors que je sais parfaitement que le vent, la pluie, l’orage sont annoncés, mais il faut que j’aille marcher, voir et sentir, évacuer.
Je marche dans la neige, faisant ma trace, là où nos pas ne l’ont jamais faite auparavant.
Je suis accueillie par un groupe de chamois sur les flans abrupts libérés, où l’herbe commence à pousser. Les marmottes se faufilent parmi eux. Ils sont haut, mais ils sont là.
Rien que ça, c’est rassurant.
J’avance, je veux découvrir et ne pas laisser des images m’accompagner.
Je laisse les nuages filer, les sommets se cacher. Je sais que je défis la raison, si je veux rester au sec, mais je me moque bien de la pluie.
Je laisse le vent s’imposer, et là, cachée sous ma veste, j’avance.
Mes pieds se noient dans la neige trempée, vicieux mélange pire que l’eau elle-même.
Je respire. J’avance.
Les nuages s’imposent vraiment et je décide de faire demi-tour avant d’être trop loin.
J’aime le vent qui, comme un bras face à moi, tente de m’empêcher d’avancer. Je l’entends siffler alors que je suis cachée sous ma capuche. Ma respiration me réchauffe.
Les premières gouttes viennent délicates, polies, sans vraiment s’imposer. Politesse qui s’envole rapidement. La pluie s’intensifie. Je presse le pas et au fond de moi je souris. Je me sens vivante. J’aime quand ça secoue, quand je suis protégée sous ma veste.
Il fait si sombre que l’on se croirait au crépuscule.
La pluie inonde mes joues, je baisse la tête et les gouttes qui tombe sur ma veste, claquent sèchement.
Louna me suit de près. On dirait une vieille serpillière. Je dois lui ressembler, sauf que je suis une serpillière emballée 🙂
Les premiers coups de tonnerre résonnent, je ne m’inquiète pas, la voiture n’est plus très loin. Heureusement, car la pluie s’est effacée face à la grêle. Je finis le peu de chemin qui reste sans neige en courant. Que ça m’a fait du bien!
Les deux serpillières dans la voiture vont rentrer se mettre au sec. L’une boira un bon chocolat chaud, l’autre ira sécher tout en dormant.
Ce que j’aime dans ces moments là, c’est la pensée du chocolat chaud.
Mes joues sont sèches, mes mains entourent la tasse bien chaude. C’est bon.
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1-A la recherche de couleurs
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2- Renaissance
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3- Même sans soleil, j’ai mon ombre
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4- Promesse de mouvements
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Bel article empli d’impatience et tout à la fois de sérénité. je t’imagine sous la pluie, je pourrais presque entendre ton rire. Tu me rappelles ces moments d’importances, qui donnent le rythme de la vie qu’on souhaite… et le sens de celle-ci. Il suffit tellement de peu pour goûter le bonheur 🙂
Belle soirée, Val.
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Merci Laurence. Le goût du bonheur est souvent proche, même lorsque les jours sont plus difficiles que d’autres et plus que jamais, dans ces moments là, il faut avancer pour en trouver sa douce saveur.
Bon week-end à toi, bises.
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Coucou Val.
Je lis ton texte comme un passage de roman,tu pourrais écrire un livre.Tu es déterminée et rien ne t’arrête pour sortir de ta demeure où il fait bien chaud et affronter la pluie,le vent,la grêle.La liberté n’a pas de prix et le courage non plus d’ailleurs.Je peux bien t’avouer que je t’admire d’avoir cette volonté inébranlable,de vouloir te vider l’esprit pour partager le souffle et la vie de la nature.
Oublier tout et ne faire qu’un avec la montagne,les prés,les animaux……..c’est un bonheur sans nom que je ne connais pas mais que je comprends.
Tes photos sont les témoins de ce que tu vis aussi souvent que tu le peux,avec ton ombre qui t’accompagne le nez au vent,les pattes dans la neige ou dans l’eau.Je pense que tu es une femme hors du commun et heureuse de l’être,Val.La liberté n’a pas de prix ……..encore faut-il la mériter.
Merci pour ce que tu nous offres.
Gros bisous ma Belle et bonne soirée. 😉
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En effet Andrée, je crois que je suis hors du commun ou plutôt hors de la majorité, mais ce n’est pas forcément une chose évidente à vivre.
Ma liberté, c’est un besoin donc je n’ai pas trop de mérite. Je crois même que parfois ma liberté devient une prison… J’ai ce besoin d’aller dehors, de reprendre ce contact avec ce qui est pour moi essentiel et vrai.
J’imagine que mon « bonheur » serait un « calvaire » pour toi ou pour beaucoup de personnes. Ce qui est bien, c’est que nos différences nous lient et ce qui est important, c’est que nous ayons l’une comme l’autre nos repères, si différents soient-ils, et que nous en profitions.
Les jours vont s’adoucir et l’on profitera de ce que nous aimons sous le soleil et la douceur ma chère Andrée.
Très beau week-end à toi.
Bisous
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Bonjour Val
L’orage en montagne oulala dur dur.
c’est toujours impressionnant j’en ai quelques souvenirs
Mais c’est sûr ça peut être beau pour les paysages et les photos avec modération pour la sécurité
bonne soirée à bientôt
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Bonjour Christophe,
T’inquiète, si j’ai apprécié, c’est que je n’étais pas très loin, sinon, je t’assure que je n’en mène pas large quand il y a de l’orage en montagne!!!
Bon week-end, bises
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Coucou. J’avoue que cette saison peine à me donner tant de sensations. Je n’aime pas trop cet entre-saison, qui ne sait pas encore sur quel pied danser, un dans le printemps avec les petites fleurs jaunes et l’autre encore en hiver avec cette neige qui s’accroche. Mais tu as raison, il faut prendre le temps comme il vient, les saisons se succèdent et rien ne vaut un bon chocolat chaud pour se réchauffer! Bises alpines enneigées ce matin. Brrrrr.
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Coucou Dédé,
Je comprends pour l’entre saison car il est difficile de prévoir s’il faut les raquettes ou les skis sur le sac ou si les chaussures suffisent. On passe de la chaleur au froid, du froid au chaud. J’ai envie que l’on passe à la nouvelle saison, mais j’ai ce besoin d’avancer qui est toujours là, donc j’avance.
Très beau week-end à toi et je crois qu’il ne sera pas encore très chaud.
Patience, nous allons avoir des jours meilleurs 😉
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Coucou Val, c’est si bon de te lire et j’ai aimé tes mots chez moi. Ca y est la neige fond et de jolies fleurs habillent l’herbe qui commence à se dévoiler. Les voilà tes couleurs. Tu m’as fait rire avec « les deux serpillières’… je vois la scène comme si j’y étais mais attention quand il y a l’orage il ne faut pas courir hein! je sens la bonne odeur de chocolat chaud et je me lèche les babines… belle récompense et çà qu’est-ce que c’est bon.
Je te souhaite une bonne fin de semaine et bientôt la neige mouillée laissera la place à un beau tapis vert et coloré.
J’adore ta Louna, ton ombre!
Je t’embrasse et je fais des caresses à ta belle ombre.
chatou
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Oh oui, vivent les fleurs et la douceur. Je suis impatiente car j’ai envie et un petit peu besoin de tout ça, mais comme je ne veux pas passer à côté de chaque chose, j’essaye de tout savourer même quand ça mouille et qu’il fait froid 😉
Merci Chatou, belle fin de semaine à toi aussi.
Gros bisous
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hello copine , ravie de voir tes montagnes ! encore pas de neige aussi par chez toi ! Heureuse de voir ton ombre en photo ……!
Je te souhaite bon courage , je te ferai un coucou très vite !
Bisous à bientôt !
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Oui, il restait déjà de la neige ce jour là, mais il en est retombé une dizaine de cm à 900m il y a deux jours, donc ça en a remis un bon paquet plus haut. Ce n’est pas encore demain que l’on va ranger les raquettes, à moins de rester assez bas.
A bientôt, bisous la Pyrénéenne 😉
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Ma jolie Val…Je lis et tes mots et je sens si bien alors ce que tu ressens dans ces instants là ..Tu as cette capacité à écrire ce que je ne saurais mettre en mots…Je vois belle amis Louna et un sourire dans mon coeur..
Je pense à toi et dans mon coeur se dessine un autre sourire,celui qui me donne ,par la force et la bienveillance de tes mots et de ta présence,la force d’avancer..
Tendre pensée et caresse à la belle amie Louna.
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Je suis heureuse de te donner le sourire ou une petite trace de chaleur. Il faut avancer, encore et encore. Si l’on s’arrête, c’est pour savourer l’instant. Dis toi que personne ne peut t’arrêter. Tu peux être ralentie, mais tu reprendras ton rythme. Tu verras, on avancera si bien, que personne ne pourra nous atteindre 😉
Je t’embrasse et caresses à tes poilus
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Coucou Val , tu es comme ta montagne forte et fragile enfin c’est ce qui vient à l’esprit en te lisant mais peut-être ai-je tort ? J’ai vécu un orage en montagne et bien j’étais tétanisée c’est impressionnant .J’adore « Ta serpillière » dommage que Louna ne sache pas prendre de photos j’arai aimé voir l’autre .Encore Merci pour tes jolis mots qui illustrent si bien ton ressenti .
Grosses Bises et @ très bientôt , j’ai mon K-Way à portée de main 🙂
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Coucou Maguy,
Je crois que tu as bien percé le secret de ma personnalité, mais ça reste un secret. La force se fait engloutir, avaler par la fragilité. C’est un comble quand même 😉
Ouhlala comme je suis heureuse que Louna ne prenne pas de photo 😉
Je te remercie Maguy de passer par ici et j’ai une tendre pensée pour toi, la fille des vagues et des pierres et pour ton Mr Mari qui aime la montagne.
Tu as bien raison de garder ton K Way, surtout chez toi 😉
Grosses bises
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