♪♪♪♫♫♪ Aller plus haut ☼

 

 

Je me retrouvais un matin de plus, à fouler ce chemin que j’aime tant. Non pas qu’il s’agisse constamment du même chemin géographiquement parlant, mais du même chemin au niveau des sensations.
Je partais dans la direction « de » tout en ne sachant pas quelles seraient les conditions plus haut, mais qu’importe comme je le dis souvent, ce n’est pas le but qui a plus d’importance, c’est le cheminement avec toutes ses sensations et rencontres.
Je partais, ce lundi matin, sans savoir où j’allais trouver la neige et si elle me bloquerait ou si elle serait conciliante. Il en reste encore beaucoup en altitude, mais comme je n’avais pas envie de porter les raquettes, je suis partie en me disant que je m’adapterai à la situation.
J’aime l’idée de partir d’où le vert est flamboyant et particulièrement beau au début de printemps, pour finir là où la neige est en plein duel avec les températures qui remontent, s’accrochant au sol comme pour vivre le plus longtemps possible.
Ces contrastes sont si forts, qu’il est difficile d’en imaginer la véritable intensité lorsque l’on n’a jamais été le pion qui navigue d’un niveau à l’autre.
Je montais en essayant de ne capter que ce qui m’entourait, ou plutôt que ce qui m’accueillait.
Avancer, prendre un rythme tout en regardant, écoutant et sentant.
Soldanelles, crocus et quelques gentianes printanières s’épanouissent pendant une bonne partie de la montée. A un certain endroit, un odeur forte et parfumée, portée par le vent laisse à penser que des narcisses poussent par là, mais comme j’ai envie de monter, d’aller le plus haut possible, je ne me laisse pas gagner par le désir de les découvrir.
J’aimerais quand même arriver aux falaises, m’installer et savourer la vue, tout en espérant observer les vols des beaux emplumés du coin, alors je ne me laisse pas détourner par les effluves florales.
J’arrive où l’herbe est encore grillée par le froid, plaquée au sol. La neige vient de fondre il y a peu de temps. Les sillons laissés par les rongeurs alors qu’ils naviguaient sous la couche de neige cet hiver, sont encore à nu. L’herbe les recouvrira bientôt.
J’ai dépassé la limite des arbres, je me retrouve dans le minéral et la neige.  J’ai envie de continuer, aller plus haut. Tiens, ça me fait penser à une chanson ♪♫♫♫♪  :
« Pour aller plus haut, aller plus haut
Et dessiner des souvenirs
Aller plus haut, aller plus haut
Et croire encore à l’avenir »
Je me dois me rendre à l’évidence, j’ai atteins l’altitude qui sera la mienne aujourd’hui sans raquettes. Je suis heureuse car j’ai pu atteindre celle qui me permet de « dominer » , celle qui va me conduire aux falaises. Je bifurque à droite et je découvre qu’un flanc de montagne en versant sud est déneigé, m’offrant une assise confortable, au sec pour que je puisse savourer l’instant.
C’est un lieu que j’aime, ma mémoire se remémore.
Je m’installe. Je sors de mon sac mon fromage et mon pain, mes quelques noix et oh le Graal … un rocher au chocolat au lait.
Pour qu’il prenne tout sa valeur, il fallait bien que je transpire, que je sois dans l’effort pour le savourer vraiment. Un ptit plaisir comme ça, ça doit se mériter pour lui donner ce goût particulier que l’on ne retrouve nulle part ailleurs.
Je l’ai savouré, fait durer, tout en respirant, observant, en me laissant envahir par cette sensation que je ne trouve que là haut.
Le vide à mes pieds, l’infini comme couvre chef. Là est ma véritable place.

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1-Vert

 

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2-Matin

 

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3-Blanc boisé

 

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4-Fenêtre sur les Fiz

 

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5- Droits

 

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6- La montagne de Commune

 

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7-Hummm

 

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8- Furtif

 

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9- Alléluia, fidèle au chocolat

 

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10- Le Tenneverge

 

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11-Niché au pied des montagnes, il était un village

 

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12- Ombre royale

 

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13-Respiration

 

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A chaque pas, souffle et effort, se déposent sur les pentes, les pensées les plus sourdes au bonheur.
La nature a le don de les régénérer et d’en faire de la graine de bonheur.
A chaque pas, souffle et effort, le corps et l’âme s’unissent pour cultiver ces graines, transformant ainsi l’être en un jardin prospère.