J’ai choisi l’automne

 

J’ai choisi l’automne pour revenir poser mes regards et pensées vers vous, pour vous retrouver.
J’ai choisi l’instant où la palette de couleurs se pare de tons plus chauds les uns que les autres.
Mon silence et mon absence m’ont permis de me concentrer plus que jamais sur l’essentiel.
Je suis « envies ». Envie d’être béate, riante, savourante et éblouie.
Pour ça, mardi, il nous fallut, encore une fois, mettre le réveil à sonner aux heures profondes, là où la nuit est sereine, où elle ne craint rien des lueurs qui pourraient l’éclairer.
Nous sommes là, sur le chemin à tenter d’avancer, oscillants entre le regard subjugué par la pureté du ciel étoilé que les sapins nous laissent apercevoir de temps en temps et entre le décryptage du sol jonché de racines ou de pierres.
La nuit a l’art de changer les distances, d’intensifier les odeurs et d’offrir une sonorité hors normes.
J’avance.
Rien à part les pensées, les odeurs, les sons et le cheminement ne vient perturber cette progression vers le lever du jour là haut, tout là haut.
En basse altitude la feuille d’érable qui tombe chante particulièrement bien. La poule, certainement tétras, claque l’air de son envol soudain.
En haut, on entre dans le jeu du courant d’air chaud et celui du froid. Nous sommes leurs pions. Ils nous claquent ou frôlent selon leur progression et leur envie de jouer.
Nous passons du noir absolu, au noir qui s’estompe pour laisser place aux ombres des sommets. Le noir vire au gris. Le jour s’annonce en douceur. La nuit recule et emmène avec elle les courants d’air doux, laissant comme compagnon au jour, un vent puissant.
Vous savez, ce vent qui nous fait nous sentir vivant lorsque l’on est bien vêtu?
Le lac est là, entouré par ces courbes aux couleurs changeantes qui lui donne l’impression de se reposer au fond d’un nid.
Prendre de la hauteur s’impose pour le découvrir d’une autre façon.
Le soleil est là, bienfaisant et illuminant l’espace d’une lumière automnale, douce, qui offre des détails inespérés.
Plaisir. Bonheur. Vagabondages.
Le retour n’a pas la saveur que l’on peut ressentir en quittant un lieu. Il a la saveur d’une avancée vers la découverte. La nuit nous offre bien des sensations, mais elle masque aussi les merveilles du jour. Nous les découvrons, heureux, émerveillés, chacun avec son regard ou sa perception des choses.
Je garde la nuit pour moi, mais vous offre un peu de mon jour…

Je reviendrai vers vous, petit à petit, avec grand plaisir. Je devrais cultiver le temps pour simplifier les choses 😉

 

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1-Dans l’intimité du jour

 

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2-Un  peu plus haut

 

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3-Confluences

 

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4-A peine plus haut

 

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5-Un autre monde

 

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6-En pleine réflexion

 

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7-Route Départementale Sixt-Chamonix 😉

 

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8-Le Buet en pleine coquetterie

 

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9-Détails

 

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10-Détails bis

 

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11-Détails ter

 

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12-Détails quater

 

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« Il faudra bien un jour que l’homme comprenne combien il est important pour lui-même que des lieux vierges de son empreinte subsistent, comme autant de taches blanches sur les cartes des premiers explorateurs. Le droit au rêve, et, plus encore, le droit à l’éveil devraient faire partie de notre Constitution »

« Je t’en prie, laisse-moi cette forêt sans sentier, cette montagne sans topo, cette région avec ses cartes fausses. Je m’y perdrai mais je ne m’y retrouverai que mieux et peut-être deviendrai-je meilleur. »

 

La montagne intérieure par Daudet

 

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