Dans le jardin des Elfes

Réveil en cœur avec ce goût et désir de profiter paisiblement ce jour là.
Le calme, on le recherche tout autant que le frais en ce moment.
Habituée à vivre loin de la foule, il m’est difficile en cette période de voir tous les endroits habituellement sereins,  ressembler à des passages à fourmis où cheminent les gens à la queue leu leu de façon bruyante.
C’est donc dans un périmètre proche du village que nous allons faire un tour, en oubliant les sommets, à la recherche de la tranquillité.
L’orage de la veille au soir nous laisse un répit entre ses assauts répétés, sans pour autant refroidir l’atmosphère.
Il est très rare ici de ne pas se couvrir au lever du jour même en été. Ce matin fait partie des jours rares. Le soleil n’est pas encore sorti et pourtant la fraîcheur ne nous saisit pas.
Je m’imagine baigner dans un hammam version grands espaces, en mode liberté.
Humidité et chaleur nous poussent instinctivement vers l’eau, là où la chaleur ne met jamais les pieds. Une belle façon de débuter la journée en jouant à poser les yeux sans qu’aucun autre œil ne nous surprenne.
Un chemin de racines apparentes, qui grimpe, formant un escalier à grandes enjambées nous permet de quitter la cascade « vitrine » du départ. Son côté facile « à visiter » enlève le charme naturel du lieu qui se mérite pour en faire un itinéraire obligatoire, ce qui pour moi rime avec rédhibitoire en temps normal.
Là, il est tôt, personne ne la fréquente et la solitude la rend très attirante alors qu’à peine dans quelques heures, elle deviendra repoussante à mes yeux.
Je prends le temps de l’apprécier dans le calme, cherchant une facette que je n’aurais jamais vu auparavant, mais le chemin de racines est là.
La forêt est un appel irrésistible. Son chant vous incite à quitter le sentier, à passer du côté de l’improbable.
Où que l’on soit, il y a toujours un lieu préservé. Pour le trouver, il suffit de suivre l’inverse de l’évidence. Une pomme de pin, une fleurs, une trace ou un pressentiment sont les signes que c’est par là qu’il faut aller.
Une fois dans la bonne direction, tout s’enchaine. On pourrait s’abandonner à la découverte d’un premier lieu, à sa beauté et à se satisfaire de ce qu’il apporte, mais ce n’est qu’une étape, comme un sas d’entrée. Il faut continuer à suivre et à écouter ce petit je ne sais quoi qui dit qu’il y a autre chose à découvrir.
Celui qui s’arrête ne goûtera pas aux saveurs particulières des lieux cachés.
C’est donc en avançant vers l’improbable que le jardin des Elfes apparut, vert, cristallin, amalgamant les roches aux mousses, l’eau à l’air.
Malgré le chant puissant de la danse du torrent, le lieu est paisible et harmonieux.
Dans cet endroit, l’instant écoulé devient presque éternité tant la notion de celui-ci n’existe plus.
Quitter l’endroit c’est aller ailleurs, alors qu’une partie de magie vous accompagne un temps. A moins que ça soit moi qui ai été la compagne de la magie le temps d’un instant.
Peut-être est-ce là l’effet des Elfes 😉

 

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1-Matin rayonnant

 

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2-Brume

 

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3-La Reine

 

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4- Au sol

 

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5-Bien être

 

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6-Belles alliances

 

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7- Dentelle ou Capteuse de gouttes

 

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8-Mousse

 

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9-Sérénité

 

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10-Grande Astrance

 

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11-Réalité ou Abstrait?

 

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12- Pause

 

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Une petite chose que j’aime bien en ce moment tirée de

Sur le front des animaux menacés

worakls

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