Vers eux

C’est notre jour, celui où chaque chose faite, pensée ou vue sera du plaisir, même le réveil qui sonne un jour de repos; surtout le réveil qui sonne un jour de repos,signe d’un pas vers une belle journée.
Ce matin là, direction vers celui que nous avions entendu et aperçu lors d’une balade précédente, Mr le Faucon Pèlerin.
Cette rencontre furtive n’a pu que nous donner l’envie de faire plus ample connaissance avec lui, d’en savoir un peu plus sur cet oiseau le plus rapide du monde.
La veille au soir, nous avons consulté ma meilleure amie, la carte; mais non, allons, toute carte amie avec une femme, n’est pas forcément la carte bleue! C’est réducteur comme pensée, ça 😉
Je reprends, en consultant la carte, nous avons cherché comment atteindre certaines falaises le plus facilement possible.
« Facilement possible » un terme un peu particulier ici et si on ne chemine pas forcément sur les passages les plus simples, le « facilement possible » nous fait découvrir des muscles inconnus 😆 ou devient simplement du « facilement impossible ».
Nous voilà en route, à la fraîcheur matinale qui deviendra au fil des pas posés en montant, la douceur matinale, voire même la chaleur en fonction du parcours.
Nous avions décidé de rester sur le chemin le plus possible afin de monter tranquillement avant de chercher notre passage approprié qui nous mènerait vers celui qui motivait notre montée. Quand je dis « motivait », c’est un peu n’importe quoi car nous n’avons besoin d’aucune motivation pour monter, dès le départ, tout est motivant. L’air, le décor, les sons, les sensations, même celle qui pourrait faire dire à certaines personnes : « mais qu’est-ce que je fous là », ou cette sensation particulière qui semble nous nettoyer.
Celle-ci, je l’aime vraiment. Elle est celle qui, dans l’effort, nous pousse à avancer, nous donne un rythme, nous ouvre un chemin vers soi, nous ouvre des portes inconnues et nous donne l’impression que tout le négatif sort par les pores de notre peau, nous laissant propre en dedans. Lorsque j’emploie « nous », je devrais dire « je » car c’est ce que moi je ressens et ce que j’aime.
L’effort par lui même est un plaisir, mais lorsque ce plaisir est associé à la beauté des lieux, à la richesse animale, à la variété florale, à la diversité des odeurs, au partage et à bien d’autres choses encore, c’est tout simplement du bonheur.
On quitte le chemin, on zigzague en montant dans la forêt, on se fraye un passage entre les troncs morts, on bifurque pour éviter une barre rocheuse, on se retrouve dans la neige, et on découvre ce qui pourrait être, en se retrouvant où les arbres ne poussent plus, un peu plus loin, l’endroit que nous voulions atteindre, en pensant que ça serait le lieu où nous aurions le plus de chance de le rencontrer.
On s’installe, on découvre, on savoure, on vit tout simplement là où les choses sont vraies.
Pas d’artifices, de faux semblants. Ici, on sait que tout est brut. La grandeur, la beauté, la douceur, la mort.
C’est dans ce monde là que nous touchons le bonheur du bout des doigts, qu’il nous enveloppe et nous propulse légèrement vers l’instant suivant.
La nature nous aura offert de belles choses encore cette fois-ci, de belles rencontres, nous donnant l’envie de retourner découvrir un peu plus le faucon une prochaine fois.
Je vais vous offrir quelques petites brides de ces instants là, bien que de simples photos ne puissent vous élever comme nous avons pu l’être, mais j’espère, malgré tout, que vous pourrez percevoir quelques touches heureuses.

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10

1- Il était en bas, un petit village…

 

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4

2- Pic du Tenneverge

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3

3- Soldanelles

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5

4- Brumes éparses

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9

5- Faucon pèlerin

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6- Par dessus la forêt, faucon pèlerin

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7- Aigles royaux en parade

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6

8- Y laisser des plumes

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8

9- Renversante séduction

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2

10-Panorama d’un beau face à face

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