Jour

 

Par delà les chancellements du temps, les abîmes qui nous happent, la vie continue, défiant jours après jours l’instabilité comme la félicité.
La pleine conscience de ce jeu inexorable est une façon de s’ouvrir à l’instant pour en savourer la richesse.
Voir le soleil se lever est une invitation à vivre.
Distinguer une lueur se dessiner presque imperceptiblement dans le dos des montagnes, puis, petit à petit la voir s’agrandir pour devenir une onde de clarté, inondant la jonction entre ciel et terre, pour qu’ensuite les herbes, arbres et reliefs s’allument discrètement dans l’intimité du jour, poussant la nuit dans un monde oublié, est un moment intense.
L’instant précis où l’onde deviendra un point lumineux, éblouissant, ne dure qu’une fraction de seconde et ce vacillement entre nuit et jour est déjà loin face au soleil qui allume, à travers ses rayons, tous les recoins.
Le jour n’est pas seul, il vit accompagné de l’ombre, fidèle au soleil.
Celle-ci n’existerait pas sans la force de ceux qui s’offrent au soleil.
Une union qui donne naissance à l’opposé de celui-ci, modérant la force de la lumière et de la chaleur.
A nous, petites choses face à tout ça, de trouver notre place, jouant entre lumière et ombre pour avancer dans la pleine conscience de l’instant.

 

1-Elévation

 

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2-Quand l’herbe s’allume

 

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3- Résistance

 

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4- Lumière, star de l’ombre

 

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5- Opposition ou l’équilibre des contraires

 

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Les vraies merveilles ne coûtent pas un centime

Ici commence la liberté.
La liberté de bien se conduire.

Voici l’espace, voici l’air pur, voici le silence,
Le royaume des aurores intactes et des bêtes naïves.
Tout ce qui vous manque dans les villes,
est ici préservé pour votre joie.

Enterrez vos soucis et emmenez vos boites de conserves.
Les papiers gras sont les cartes de visite des mufles.

Ouvrez vos yeux et vos oreilles fermez vos transistors.
Pas de bruit de moteur inutile, pas de klaxons.

Écoutez les musiques de la montagne.

Récoltez de beaux souvenirs, mais ne cueillez pas les fleurs.
N’arrachez surtout pas les plantes : il pousserait des pierres.
Ne mutilez pas les fleurs, marchez sur les sentiers.

Il faut beaucoup de brins d’herbe pour tisser un homme.

Oiseaux, chevreuils, lapins, chamois,
Et tout ce petit peuple de poil et de plume
ont désormais besoin de votre amitié pour survivre.
Déclarez la paix aux animaux timides.
Ne les troublez pas dans leurs affaires
L’ennemi des bêtes est l’ennemi de la vie.

Afin que les printemps futurs réjouissent encore vos enfants !

Samivel poète et randonneur